25 octobre 2012
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Le débat a fait rage tout le printemps et l'été 2012 : l'antenne relais TNT allait-elle dénaturer la Colline
de l'Hermitage ? Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, en la personne de Delphine Batho a annoncé le retrait du projet de deuxième antenne afin de
"préserver le coteau de l’impact paysager négatif d’une antenne", repris hier sur le Dauphiné Libéré et sur le blog de Vincent Pousson. Cette décision marque l'arrêt du projet
d'Itastim qui avait acquis une parcelle sur les hauteurs de Crozes-Hermitage en 2011 et obtenu une déclaration préalable auprès de la municipalité en place. Raison de ce revirement :
la demande de classement de la Colline de l'Hermitage au patrimoine national. "L’instance de classement au titre des sites a pour effet
pendant une durée de douze mois d’interdire toute modification de l’état des lieux ou de leur aspect. Ce principe s’applique y compris pour les travaux qui ont fait l’objet d’un permis de
construire ou d’une déclaration préalable", dixit. Interdiction momentanée donc et un répit de 12 mois pour els vignerons qui ce sont battus. A moins bien sûr que cette demande préalable
aboutisse et que la Colline de l'Hermitage soit définitivement classée au patrimoine national...
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21 octobre 2012
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Cela fait quelques temps que s'échange des bribes de contestation, dans différentes régions vinicoles au sujet de ces fameuses
cotisations "obligatoires volontaires". Kézaco ? Le maraîcher lambda n'est pas assujetti à l'affiliation à un syndicat (sauf qu'il risque de
se mettre à dos différentes structures comme la chambre d'agriculture s'il n'est pas à la FNSEA, non ?). A contrario, dans le vin, le lait et l'huile d'olive, entre autres, les professionnels
doivent acquitter ces fameuse cotisations obligatoires qui financent les interprofessions.
Le Conseil constitutionnel a validé le 17 février le système des cotisations dites « volontaires obligatoires » (CVO)
Billet à suivre, désolée pour ce contretemps...
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2 octobre 2012
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Hier ont eu lieu les vendanges de la vigne pédagogique de Cairanne par 22
enfants de l'école Yann-Arthus Bertrand, emmené par leur maître et directeur. Les directives ont été entendues avec attention : manipulation des sécateurs, coupe, tri des baies...
La qualité de la récolte et la sécurité des jeunes vendangeurs précisées, des tandems se sont rapidement formés et le
travail a commencé sous un un ciel sans nuage et une soleil d'été.
Une fois récoltés et triés, les raisins ont été mis en benne, décorée et peinte à la façon de celles des Vendanges d'artistes ; ce sont d'autres
enfants qui ont imaginé le décor l'an passé et c'est une fillette de maternelle qui a dessiné l'étiquette du Millésime 2011. A
l'école, tous les enfants participent de près ou de loin à la vigne pédagogique de Cairanne, créée en 2004 et qui regroupe les principaux cépages rhodaniens (nb l'intiative
conjointe de la mairie, de l'école et du syndicat des vins de Cairanne s'est vue récompensée du prix René Renou).Une douce récréation ? Oui mais qui sera prétexte à affiner
des enseignements de français, de mathématiques et de science naturelle... La semaine sera consacré à la rédaction ou à la dictée d'un texte sur cette première expérience de la vigne de l'année
(pas la dernière !), aux calculs et conversion entre le poids récolté versus le jus final, puis le volume de vin en bouteille, et autres rendements à la parcelle...
Ce jeune vendangeur aura-t-il un traitement de faveur pour avoir récolté probablement l'une des plus grosses grappes de l'après-midi ?Les enfants se sont montrés attentifs et intéressés
par cette première approche de la vigne ; pas la dernière, puisqu'ils participeront au cours de leur année scolaire à d'autres travaux de taille, d'éclaircissements, etc... Une bonne façon
d'appréhender sont environnement immédiat et de découvrir tout un univers, car, pour la plupart d'entre eux, il s'agit d'une vraie découverte ! Sauf pour le jeune Louis Ferrand, issu d'une
famille de vignerons (son oncle notamment est Gilles Ferrand du domaine des Escaravailles)... Il s'est montré en terrain connu et très à l'aise au milieu des vignes !
Le raisin prendra ensuite la route de la cave de Cairanne pour y être vinifié. Une cuvée sera disponible en juin prochain, qui
alimentera la caisse de l'association de l'école. Et la boucle sera bouclée...
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27 septembre 2012
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Traditionnellement, on utilise soit les levures indigènes de la baie, soit des levures
exogènes (lire ce billet). La Cave de
Rasteau effectue un travail pointu, en collaboration avec la structure spécialisée Biocépage, une recherche où se rejoignent
les exigences "industrielles" d'une grande cave et le respect du terroir : il s'agit de sélectionner des levures indigènes d'un terroir de Rasteau et de les multiplier. L'opération démarre lors
de ces vendanges 2012, sur raisins du Domaine de Pisan, (vignoble de 20 ha, propriété de la coopérative), conduit en bio depuis 2008. Les experts en microbiologie de Biocépage isoleront les levures concernées et évalueront leur capacité fermentaire. Les souches
sélectionnées seront multipliées et réensemencées. On testera alors leur identité et leur capacité à "restituer le terroir". La Cave de Rasteau pourra enfin utiliser ces souches extraites du
terroir dans la vinification des vins du Domaine de Pisan, voire d'autres vins de la cave.
Source http://www.vitisphere.com
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25 septembre 2012
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On le sait, la chine s'intéresse aux vignobles français, notamment en Vallée du
Rhône. Après le récent rachat du château Gevrey-Chambertin en Bourgogne, c'est le domaine Bouche à Camaret sur Aygues
(Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Villages Plan de Dieu) qui est aujourd'hui officiellement aux mains de Champ-Dong Créations Industries, consortium
franco-chinois. Si à 57 ans, le vigneron (qui n'aurait pas trouvé d'autre acquéreur ou investisseur) conserve le travail du vin et de la vigne, les capitaux nouvellement injectés
vont permettre d'agrandir le site et de renforcer la force de frappe commerciale du domaine vauclusien. Le nom Bouche devrait enfin perdurer, condition sine qua non du partenariat dans lequel le
vigneron reste gestionnaire, mais jusqu'à quand ?
L'exemple de ce vigneron, pose bien la question des reprises, successions, transmissions des domaines et châteaux, en Vallée du Rhône et dans les autres régions vinicoles. Les investisseurs
chinois en ont bien conscience et gageons que leur appétit en sera aiguisé...
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17 septembre 2012
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Le célèbre négociant de la Vallée du Rhône M. Chapoutier vient de subir une
contrefaçon là où on ne l'attendrait pas forcément : c'est une société de textile
chinoise qui a "piraté" le logo de la marque de vin française pour l'accoler sur des vêtements vendus sur
Internet.
La marque est protégée en Chine (où elle est distribuée par la société Torres China) depuis 10 ans, mais surtout contre les
contrefaçons dans l'univers "boisson". Cependant, les avocats de la marque devraient pouvoir faire valoir le préjudice causé par des vêtements de basse qualité vs une grande marque de vin
français.
Le seul vêtement authentiquement siglé M. Chapoutier est un polo brodé du logo de la marque avec l'écusson "Fac & Spera*"
dans le dos (cf photo ci-dessus). "La tenue "officielle" des sommeliers de la Maison" !
*fais et espère, devise historique de la maison M. Chapoutier
Et
écouter Michel Chapoutier s'exprimer sur le sujet sur France Bleu Drôme-Ardèche...
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8 septembre 2012
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14:44
Le débat est ouvert : court-on un risque d'intoxication par
des vins trops sulfités ? Le propos est excessif puisqu'il ne concerne de 3% de la population... Et remettons les choses à leur place : si dans les années 1970, les vignerons et
viticulteurs ont eu la main lourde sur le soufre dans la vigne et en cave, les temps ont changé. Les doses ont considérablement diminué, nombreux sont ceux qui sulfitent dans des normes très
basses, sans pour autant afficher un "sans soufre ajouté" sur l'étiquette. Et ça se sent... Autour de moi, des personnes plus "sensibles"
sont moins gênées après avoir bu du blanc ou du rosé (des vins plus fragiles et souvent plus sulfités).
L'usage des basses températures, les conditions d'hygiène ont permis d'abaisser les taux de soufre, mais les vignerons ont été
largement sensibilisés eux-mêmes au sujet, et depuis plus longtemps qu'on ne pense.
Les vins "sans soufre
ajouté" (rappelons en effet que la vigne en contient naturellement) ont le vent en poupe (la mention, sans déclencher
nécessairement l'acte d'achat, est valorisable en terme de prix de vente) et des vignerons "traditionnels" s'essaient à leur tour à cette vinification particulière. Comme certains producteurs
intensifs font quelques parcelles de maraîchage bio... Argument marketing ? Pourquoi pas, mais il faut que les conditions techniques suivent, que celles de stockage et de conservation des vins
soient impeccables, car un vin "sans soufre ajouté" peut refermenter à température élevée. La production de vin "sans soufre" doit s'accompagner de conseils au consomateur : aujourd'hui, celui
qui achète, sait et achète en connaissance de cause, mais demain ?
Cas concret de la cuvée "toute nue" dont j'avais parlé ici. Achetée au printemps et conservée en
"cave" tout l'été ; les températures y sont montées à 30°C et plus. La bouteille vien d'être ouverte : elle semble avoir refermenté, semble plus alcooleuse
et offre un perlant soutenu en bouche. Pour autant, aucun mauvais goût, aucune dénaturation autre.
L'expérimentation est éloquente : le stockage est essentiel, idéalement à moins de 14°C ou en cave à vin, pour ceux qui, comme moi, n'ont pas
de vraie cave. Preuve en est que Marcel Richaud, créateur de vin nature à Cairanne, stoppe ses ventes de vins "sans soufre
ajouté" à l'approche de l'été, par sécurité...
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17 août 2012
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17:33
En Vallée du Rhône, du côté du Massif d'Uchaux, c'est déjà le début
les vendanges ! Hier au Château Simian, à la fraîche, on récoltait les premières grappes de cépages blancs : grenache gris,
chardonnay et sauvignon blanc précèdent les prochains sur la liste : rolle, grenache blanc, clairette, viognier, etc... Ce démarrage très local (autour de Piolenc, Nord-Vaucluse) marque le coup
d'envoi d'une année atypique, telle qu'on aurait pu l'attendre l'an passé. Les fortes chaleurs n'ont pas bloqué les maturités qui restent bien avancées pour la saison, contrebalancées par des
nuits fraîches. Le temps sec et venteux préserve les baies, qui sont saines et mûrissent à vitesse "V" ! (cf cet article paru il y a quelques
jours).
crédit photo : Château Simian
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12 août 2012
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16:32
Après un retard global dans les floraisons, lié à un printemps frais et pluvieux, l'été rétablit peu à peu la situation ; si
juillet a globalement été chaud mais pas trop, venteux et sec, prévenant les maladies cryptogamiques, août affiche des températures plus élevées, avec une
moyenne de 36°C en Vallée du Rhône méridionales. Le déficit hydrique est important et la véraison* est plutôt avancée, notamment sur les
syrahs.
A Châteauneuf-du-Pape, on évoque un millésime similaire à 2010 côté maturité et
conditions climatiques avec un rendement attendu d'environ 32-33hl/ha, légèrement inférieur donc aux 35hl/ha de l'appellation.
Attendons le 20 août pour une estimation des maturités plus proches des vendanges mais la date estimée de celles-ci se situerait aux
alentours du 10 septembre, moyenne définie pour les côtes du Rhône médidionales (estimation fournie par l'Institut Rhodanien).
Pour en savoir plus sur la véraison, cliquez ici.
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21 juillet 2012
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Cela se passait à Séguret il y a deux jours, il y a eu foule ce jour-là entre 17h et 22h
dans la salle des fêtes de Séguret, ce joli village médiéval du Nord Vaucluse... Pour sa deuxième édition, le Quatuor de Villages a connu un
grand succès ! Bonne organisation, communication ad hoc, signalétique parfaite : tout nous poussait à aller déguster les 4 appellations de Côtes-du-Rhône
Villages réunies ce jour là : Séguret, Sablet, Cairanne et Massif d'Uchaux. 30 vignerons étaient réunis, comme la charmante Elodie Balme, Vasco Perdigao (domaine
Chamfort), Vincent
Baumet, Frédéric Meffre, Bruno Boisson (domaine Boisson), Arnaud Guichard (domaine La Guicharde)... Et aussi des caves, celle de Saint Cécile (les Vignerons réunis, celle de
Roaix-Séguret.
Dégustations de jolis vins, dans les trois couleurs, avec même quelques appellations supplémentaires, comme Gigondas, Rasteau, Plan de Dieu ou encore Rochegude ; chapitre de la Confrérie des vins de séguret, avec plusieurs intronisations de vignerons à la clé ;
des girognotages sympathiques organisés par des bénévoles quelques producteurs et le salon de thé Eglantine à Séguret
Sur le tard, on a même croisé le géologue Georges Truc autour de
vignerons du Massif d'Uchaux, échangeant sur leur joli terroir qui offre une diversité de sols et une minéralité rares sur un même massif...
Pour en savoir plus sur le Massif d'Uchaux, cliquez
ici.
Un retour sur la première édition, l'an dernier ? C'est par
là.Merci à
Muriel Richard pour ce montage de portraits de vignerons du Massif d'Uchaux !
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