Peut-on lire dans le vin ? Connaître l'avenir, entrer en contact avec l'au-delà, décrypter les auspices ? Que se cachent dans les entrailles du vin ?
Une définition d'abord : devin, ine. (de-vin, vi-n') s. m. Celui, celle qui prétend découvrir ce qui est caché, soit dans le passé, soit dans le présent, soit dans l'avenir.
Le vin est parfois divin, sait-il être aussi devin ?
Il existe bien des "cuvées des devins", "Apollon" mais existe-t-il une cuvée "Thémis", "Cassandre" ou "Sibylle" ? Alors que nous réserve 2014, quel vin saura nous le dire ?
Existe -t-il une réponse pour Véro du Mas Coris ? (vais-je me rapprocher d'elle bientôt ?) Elle nous demande quel sera notre vin de l'année 2014, pour les Vendredis du Vin #62.
Cette année rique de voir des changements, peut-être plus profonds qu'on ne croit, peut-être un déménagement, partir dans une autre région après 15 ans de bons et loyaux services à la Provence sans trop savoir ce qui va se passer, un peu flippant. On aimerait savoir qu'il n'y aura pas d'apocalypse ou de secousse sismique : "Toutes les fontaines se sont desséchées pour nous et la mer s’est retirée. Tout sol veut se fendre, mais les abîmes ne veulent pas nous engloutir ! (...) Ainsi Zarathoustra entendit parler un devin." (Ainsi parlait Zarathoustra - Friedrich Nietzsche)
Plus d'eau ? Du vin ! Car il y en aura toujours quelque soit l'endroit où l'on ira, et si je redeviens parisienne, j'y trouverai d'excellents cavistes ! Et l'on partira avec les cuvées chouchous d'amis vignerons, des Petites mains d'Isabelle (Domaine la Guicharde), le Cinsault de Jérôme (la Biscarelle), du Lieu-dit chez Julien, j'ai déjà une belle provision de rosés d'un autre Jérôme, celui de Gourt de Mautens, je passerai prendre des VDN chez les amis vignerons de Rasteau : Elodie, Robert, Pierre... et les autres ! Bref, on fera le plein si l'on quitte la région, mais il n'y a aucune certitude pour le moment...
Alors pour se remettre, dégainons le vin-doudou : le Massif d'Uchaux Jocundaz rouge du Château Simian ; quelque soit le millésime, il nous laisse toujours dans le coeur un bien-être, un confort et en bouche un velouté, une suavité douce et chaude, richement fruitée, une belle minéralité, droit dans ses bottes, honnête et franc, tellement sympathique comme son vigneron, Jean-Pierre Serguier. Un vin dans lequel on peut avoir confiance et sur lequel on peut se reposer, sans crainte d'être déçu. Un compagnon de maintes soirées, un vin voisin puisque les vignes poussent sur Piolenc, à quelques petits kilomètres de notre domicile actuel... Et si je m'en vais, je trouverai toujours ses vins sur son site.
Voilà, vero, peut-être que tu seras ma voisine après Jean-Pierre, va savoir...
NB on retrouve les Vendredis du Vin sur facebook ici et là pour l'édition #62.